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#Qualité de l'air

Assainir la qualité de l’air de sa maison

mardi 28 janvier 2020

La qualité de l’air intérieur doit s’anticiper dès la conception du logement. Pour un confort optimal et assainir la maison, on combinera renouvellement d’air, filtration de l’air entrant et réduction à la base des émissions de polluants.

Assainir la qualité de l’air de sa maison

Comment prendre en compte la qualité de l’air intérieur dans son projet de construction ?

Dans les maisons performantes, le renouvellement d’air « passif » ne suffit plus. Nous passons 80 % de notre temps dans un espace fermé, au bureau ou à la maison. Devenus plus étanches et mieux isolés, la qualité de l’air intérieur de nos lieux de vie comme les lieux de travail est parfois inférieure à la qualité de l’air extérieur, même en ville. Pollens, composés organiques volatils (COV), allergènes, moisissures… les substances nocives envahissent l’habitat et, à long terme, la pollution de l’air intérieur peut déclencher ou aggraver des pathologies. Pour respirer un air plus sain à la maison, nous connaissons les bons gestes comme l’aération quotidienne des pièces ou la suppression définitive du tabac. Mais pour les personnes sensibles, allergiques ou asthmatiques, cela ne suffit pas à créer un confort durable. Pour y parvenir, des équipements techniques existent et permettent de purifier l’air de la maison en continu, sans intervention des habitants. Faire construire sa maison est l’occasion de les intégrer au projet dès les premières réflexions, car leur ajout ultérieur s’avèrerait très couteux ou techniquement complexe.

 

Image > Centrale de purification d’air InspirAIR® d’Aldès, discrètement intégrée au plafond. Le système est pilotable depuis un smartphone pour suivre et agir facilement sur la qualité de l’air que l’on respire.

 

Quels sont les principaux polluants présents dans l’air de la maison ?

La maison est le point de convergence de polluants venant de l’extérieur et de polluants émis par nos activités à l’intérieur du logement.

Venant de l’extérieur :

Les particules fines (issues des gaz d’échappement, d’activités industrielles ou agricoles), les pollens.

Venant de l’intérieur :

Le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone (CO₂) émis par la respiration, tous les allergènes (acariens, poils d’animaux domestiques), le tabac, l’encens, la fumée des bougies d’intérieur, les désodorisants, les COV (Composés Organiques Volatils) dégagés par les peintures, les colles ou produits de bricolage.

 

Assainir l’air intérieur dans sa maison

Le renouvellement de l’air dans les logements est à la fois obligatoire (régi par un arrêté de 1982) et indispensable à la santé des habitants et du bâti. L’air dans la maison doit circuler selon le principe du balayage : l’air « neuf » entre par les pièces de vie (séjour, chambres) et chasse l’air « vicié » qui ressort par les pièces dites techniques (cuisine, salle de bain, WC). Toute maison neuve, conforme à la Réglementation thermique (RT 2012), intègre une ventilation mécanique qui satisfait ces exigences de renouvellement d’air. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une VMC simple flux (ventilation mécanique contrôlée). Si l’on souhaite vivre dans une maison saine, c’est du côté de la VMC double flux qu’il faut regarder.

« Le principal avantage de la VMC double flux est la filtration, dont vous ne pouvez pas bénéficier avec les VMC simple flux destinées aux maisons neuves (des entrées d’air filtrantes existent chez ALDES pour le marché de la rénovation), explique Michel Bénard, Directeur des marchés habitat chez Aldès. Les filtres vont piéger les pollens, les particules fines et les bactéries présents dans l’air extérieur. 20 % de la population française est allergique aux pollens et si l’on a des enfants allergiques, la VMC double flux préservera l’air de la maison et notamment des chambres ». Les systèmes peuvent être autoréglables, c’est-à-dire ventiler en continu, ou hygroréglables, ventiler en fonction des besoins, mesurés selon le taux d’humidité dans l’air.


Image > Les filtres débarrassent l’air entrant des COV et de 99 % des pollens, particules fines et bactéries. Filtres InspirAIR® d’Aldès.

 

« On peut également choisir de réguler en fonction d’un autre critère que l’humidité, par exemple le taux de CO₂, ajoute Magali Hugonnet, Responsable Marketing Prescription d’Atlantic ». Le dioxyde de carbone (CO₂) associé à d’autres allergènes tels que les acariens ou les poils d’animaux domestiques est hautement nocif pour les personnes asthmatiques. La filtration apporte un grand confort. « Il faut simplement veiller à entretenir le système de ventilation, quel qu’il soit, note Magali Hugonnet. Pour une VMC double flux, on changera les filtres au moins une fois par an et davantage si l’on constate un fort niveau de pollution dans la maison ». Simple ou double flux, il faut penser à nettoyer et dégraisser les bouches d’aération. Chez certaines marques (comme Aldès et Atlantic) les parties démontables passent tout simplement au lave-vaisselle.

 

VMC double flux : comment ça marche ?

 

 

Maitriser les émissions de COV dans son intérieur

Les COV (Composés organiques volatils) sont des gaz ou des vapeurs contenant du carbone. Ils peuvent être émis par les peintures, colles, meubles en kit ou produits de traitement du bois. Ils sont extrêmement nocifs pour la santé. L’un d’eux, le formaldéhyde, est classé depuis 2014 « cancérogène 1B » par la réglementation européenne (1B : dont le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé). Il provoque, même à faible exposition, des irritations de la gorge, du nez, des yeux ou de la peau.

Depuis quelques années, Placo® propose une technologie active pour lutter contre le formaldéhyde. « La plaque de plâtre Activ’Air® est une technologie qui a 10 ans et sur laquelle nous avons maintenant du recul, relève Ronan Le Gall, Chef de projets chez Placo®. Un composant est ajouté au plâtre qui, au contact de l’air, va casser la molécule de formaldéhyde et assainir l’air intérieur. Tout type de revêtement laissant passer l’air (la vapeur d’eau) peut ensuite être appliqué sans supprimer le bénéfice de cette plaque. Les tests montrent un taux de réduction du formaldéhyde dans la pièce jusqu’à 80 %. » L’effet dépolluant est durable (au moins 50 ans) et la plaque Activ’Air® peut, selon le projet, être appliquée sur l’ensemble de la pièce ou seulement sur certaines surfaces. On l’utilisera, par exemple, en cloison séparative entre deux chambres d’enfants.

 

Image > La cloison dépolluante ActivAir® de Placo®, installée ici entre deux chambres d’enfants, agit directement sur le formaldéhyde, dont le taux peut chuter jusqu’à 80 %.

Les bons gestes pour un air sain au quotidien

  1. Ne pas fumer à la maison
  2. Aérer la maison 5 à 10 minutes par jour
  3. Ne jamais obstruer les entrées d’air
  4. Laisser les meubles neufs en quarantaine dans une pièce bien ventilée avant de les installer, notamment dans la chambre des enfants
  5. Préférer les linos et parquets à la moquette
  6. Regarder les étiquettes relatives à l’émission de COV sur les produits de construction et de décoration (elle est obligatoire depuis 2013)
  7. Si un enfant est allergique, limiter le nombre de peluches dans sa chambre
  8. Privilégier les produits de nettoyage bio ou écolabellisés

Réduire à la source les émissions de polluants

De nombreux produits de nettoyage, d’ameublement ou de bricolage sont émetteurs de pollution à l’intérieur de la maison, notamment de COV (Composés organiques volatils). Pour permettre au consommateur de connaître leur niveau d’émission, un étiquetage est obligatoire depuis 2013. Il concerne tous les produits de construction et de décoration à usage intérieur (enduits, colles, peintures, vernis, lasures, revêtements de sol, papiers peints, etc.)

À l’issue d’un test effectué en laboratoire mesurant 10 COV parmi les plus nocifs, les produits sont classés en 4 niveaux d’émissions :

 

Ainsi, en choisissant des produits A+, chacun peut limiter à la source les émissions de particules nocives à l’intérieur de la maison. On notera que cet étiquetage ne donne pas la vision de l’impact écologique du produit. Ce second critère est repérable, notamment, par la présence de l’écolabel européen ou du label PURE.

 

Bientôt un marquage des émissions de COV pour les meubles ?

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation environnement travail) a publié en 2015 la liste de 31 substances chimiques trouvées dans le mobilier commercialisé en France. Ces substances sont toutes classées cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques (pouvant altérer la fertilité ou le développement de l’enfant à naître) par la Réglementation européenne. L’ANSES milite pour un étiquetage obligatoire des meubles à l’horizon 2020.

 

L’expérimentation Lab’Home

Lorsque l’on  construit des maisons individuelles, le confort de l’habitant est au cœur des préoccupations, comme le confirme Matthieu Crambert, Directeur technique du Groupe Villadim. »Nous sommes en veille constante sur ces problématiques d’air intérieur, mais nous devons les resituer à un niveau plus global intégrant également la performance énergétique ou l’impact carbone ». En 2018, Maisons Ericlor (du groupe Villadim) a lancé un chantier expérimental et collaboratif baptisé Lab’Home, en partenariat avec des fournisseurs dont Aldès, Atlantic et Placo®. « Ce chantier entre dans le cadre de l’expérimentation de la future Réglementation thermique (RE 2020) avec un niveau d’exigence nettement supérieur à la réglementation actuelle, notamment en matière de mesure de la qualité de l’air intérieur. “Nous avons étudié 5 critères (efficacité énergétique, émissions de carbone, qualité de l’air intérieur, utilisation d’énergies renouvelables et domotique) et testé des produits innovants dans chacun de ces domaines. Les plus performants sont désormais proposés à nos clients.” Lab’Home est la première maison labellisée E+C- de la Région Centre-Val de Loire par Promotelec Services.

 

Plantes dépolluantes : les avis sont partagés

Jardineries et magasins spécialisés mettent en avant une quarantaine de plantes aux vertus dépolluantes, parmi lesquelles :

  • Anthurium
  • Chlorophytum
  • Ficus
  • Fougère
  • Pothos
  • Caoutchouc
  • Dracaena

Les conclusions du programme de recherche Phytair (financé par l’ADEME) montrent par ailleurs qu’en conditions contrôlées de laboratoire, trois plantes démontrent bien une capacité réelle à capturer certains polluants (Dracaena, Pothos, Chlorophytum).

Ces résultats sont cependant à nuancer puisqu’en conditions réelles et en pot, l’efficacité de ces mêmes plantes n’a pu être démontrée.

Néanmoins, au-delà des vertus dépolluantes des plantes reste le plaisir de “verdir” la maison !